Découvrez POP, la plateforme de streaming de l’Opéra de Paris
Quand on entend le mot « streaming », on pense surtout aux plateformes de séries et de films les plus connues : Netflix, Amazon… Mais si l’on vous disait qu’il en existe une qui a été fondée par l’Opéra de Paris ?
POP : qu’est-ce que c’est ?
« Se réveiller avec Le Lac des Cygnes », « Boire son café avec Le Barbier de Séville », « Faire son yoga avec une étoile » … C’est ainsi que, sur operadeparis.fr, est décrite la nouvelle plateforme de streaming pour les férus d’opéras et de ballets : Paris Opera Play (POP). Ouverte fin mars 2023, elle permet à n’importe quel utilisateur – passionné ou néophyte – de découvrir ou de revoir les spectacles de l’institution en ligne.
Le catalogue ne laisse pas à désirer : quatre-vingts titres, qui sont régulièrement modifiés pour enrichir l’expérience sur la plateforme. En plus des spectacles en direct ou en replay, il est également possible de voir des documentaires et des « master class » exclusives. Comme n’importe quelle plateforme de streaming, POP propose des fonctionnalités de base qui ont pour but d’améliorer le visionnage de l’utilisateur : retour en arrière, vidéos haute définition, chapitrage par actes, sous-titres en anglais et français. Une bande-annonce, une description de l’œuvre, un résumé pour chaque acte et une biographie des artistes impliqués vous sont également proposées.
Enfin, trois formules d’abonnement vous sont proposées : un abonnement mensuel à 9,90 € ; un abonnement annuel à 99 € ; et un abonnement mensuel jeunes (moins de vingt-huit ans) à 4,95 €. Si vous ne souhaitez pas vous abonner, mais que vous désirez tout de même voir un opéra en particulier, vous pouvez toujours l’acheter sans abonnement : le prix s’élèvera alors à 14,90 €.
Cinq spectacles qui valent le détour
Parmi les quatre-vingts titres que la plateforme a mis en avant, nous en avons sélectionné cinq qui, selon nous, valent la peine d’être visionnés :
- Le Lac des cygnes, mis en scène par Rudolf Noureev. C’est probablement le ballet le plus célèbre, mis en scène par le danseur à la plus grande renommée. Presque 100 ans après la création de Tchaïkovski et Petipa, Noureev proposa pour le Ballet de l’Opéra de Paris, en 1984, sa version “freudienne” de l’œuvre. De cette relecture tardive du premier ballet de Tchaïkovski, on ne voit qu’une chose : la parfaite harmonie entre les mouvements des danseurs et la musique nostalgique qui se mélangent sur la scène. C’est à voir ici : https://play.operadeparis.fr/p/le-lac-des-cygnes
- Le Barbier de Séville de Gioacchino Rossini. Hector Berlioz, dans sa jeunesse, n’appréciait pas Rossini. Mais lorsque Le Barbier de Séville fut créé, l’ancien détracteur en vint à dire que “Le Barbier est un des chefs-d’œuvre du siècle.” Un chef-d’œuvre ? C’est indéniable. Rossini, en adaptant la célèbre pièce de Beaumarchais à l’Opéra, l’a sublimée par la musique et par le chant. On remarquera que la mise en scène de l’Opéra de Paris dispose de décors intrigants à la hauteur de la grandeur de la pièce. C’est à voir ici : https://play.operadeparis.fr/p/le-barbier-de-seville
- Giselle, version de Jean Coralli et de Jules Perrot. Giselle est le “ballet romantique par excellence.” Summum d’une esthétique nouvelle, miroir de la sensibilité du public au XIXe siècle, Giselle a été créé le 28 juin 1841, avant d’être “remis” en scène en 1910. Mais Giselle, ce n’est pas que ça. En effet, l’Opéra de Paris a pris la décision de conserver la mise en scène, mais aussi les costumes et les décors de la version de 1910. Avec cette œuvre, le spectateur lui-même assiste donc à une pièce inchangée depuis un siècle, comme s’il voyait à travers une jalousie ses ancêtres vivre. C’est à voir ici : https://play.operadeparis.fr/p/giselle
- Body and soul de Crystal Pite. La talentueuse chorégraphe Crystal Pite est revenue à l’Opéra de Paris avec une deuxième composition tout aussi acclamée que son célèbre Season’s Canon. Cette-fois ci, la chorégraphe canadienne souhaite aborder le thème du deuil, mais aussi celui de l’unité, ou même de l’animalité du corps humain, à travers différents tableaux accompagnés par les préludes de Chopin. C’est à voir ici : https://play.operadeparis.fr/p/body-and-soul
- Faust de Charles François Gounod. “Faust” : ce simple mot, cette syllabe robuste et trapue comme le poing, qu’elle désigne couramment, est un signe aussi fort dans l’histoire culturelle des pays allemands que lorsqu’on dit don Quichotte en terre espagnole ou Dante en Italie.” Et c’est Charles François Gounod qui a transmis le génie de Goethe en France, à travers son adaptation de cette célèbre pièce de théâtre. C’est à voir ici : https://play.operadeparis.fr/p/faust
- La Traviata de Giuseppe Verdi. Dans une nouvelle mise en scène moderne et très originale, La Traviata revient à l’Opéra de Paris. En 2h19, vous sera contée une histoire qui a pour but de bousculer les conventions et les normes. La jouissance matérielle et la violence inhérentes à la société vous seront présentées dans cette tragédie qui n’a jamais cessé de fasciner son public. C’est à voir ici : https://play.operadeparis.fr/p/la-traviata