Rentrée littéraire : nos favoris
BD, polar, thriller, découvrez nos livres favoris de la rentrée littéraire.
Premier sang, Amélie Nothomb (Albin Michel)
Fidèle à la rentrée littéraire, Amélie Nothomb publie son trentième roman. Comme à son habitude, l’autrice ne sème que peu de pistes et nous fait saliver avec une accroche éloquente : “Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre”. Si Amélie Nothomb nous a habitués à des romans quasi autobiographiques (Métaphysique des tubes, Stupeur et tremblement, Le sabotage amoureux…), cette fois, elle laisse place à l’histoire de son père, Patrick, diplomate qui connaitra un destin bien particulier. D’une enfance douce et rêveuse à l’épreuve de la mort, la romancière ne s’y est pas trompée en rendant hommage à cette figure paternelle hors normes.
Pourquoi on aime ?
Pour le charme de l’écriture de Nothomb, reconnaissable entre mille. Pour découvrir une autre facette de la vie d’ambassadeur, bien loin des dîners mondains.
Les promises, Jean-Christophe Grangé (Albin Michel)
Auteur éclectique et polymorphe, Jean-Christophe Grangé fut tour à tour journaliste, reporter, scénariste, romancier… Son dernier roman se penche sur l’Allemagne du IIIe Reich, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Chaque après-midi, les Promises, de belles dames insouciantes de la haute société allemande, se réunissent à l’hôtel Adlon, à Berlin. Bavardages, champagne et douceur de vivre sont de mise, jusqu’à ce qu’un tueur mystérieux décide d’éradiquer cette sororité. Deux hommes et une femme enquêteront sur ces meurtres sordides : un psychanalyste borderline, un officier intraitable de la Gestapo et une psychiatre riche à millions. Ce polar politique nous fait frissonner, tout en nous stupéfiant par des retournements et révélations inattendus.
Pourquoi on aime ?
Pour la maîtrise de Grangé : le suspense est insoutenable ! Pour l’enquête mystérieuse et obscure à souhait.
Blacksad “Alors tout tombe” (Dargaud)
Après huit ans d’absence, la série policière et animalière reprend son cours, avec pour la première fois une histoire en deux parties. Alors que le tome précédent se penchait sur la beat generation, ce nouvel épisode nous plonge dans la pègre new-yorkaise, entre théâtre de rue, travailleurs exploités et syndicats infiltrés par la mafia. John Blacksad va mener une enquête particulièrement délicate et riche en surprises… Cette BD, où tous les personnages sont représentés par des animaux anthropomorphes, concentre de nombreux thèmes chers à l’histoire américaine : films noirs, ségrégation raciale, bikers, jazzmen… Ce grand retour s’annonce triomphant pour les amateurs de BD policières sombres et parfaitement maîtrisées.
Pourquoi on aime ?
Pour le dessin, toujours inégalé. Pour le renouvellement, à chaque épisode, des thèmes de la série.
Enfant de salaud, Sorj Chalandon (Grasset)
Journaliste et écrivain, Sorj Chalandon est un reporter prolifique, seul à rendre compte du massacre de Hama, mais qui a aussi couvert le procès de Klaus Barbie. Dans ce tout nouvel ouvrage, il plonge le lecteur dans sa propre histoire familiale : celle de sa relation avec son père, aventurier de la Seconde Guerre Mondiale, qui porta cinq uniformes différents en quatre ans. En mai 1987, alors que s’ouvre le procès de Klaus Barbie à Lyon, le fils est assis dans les rangs de la presse et le père au milieu du public. Le criminel de guerre devra répondre de ses crimes, et le père s’expliquera enfin sur ses mensonges.
Pourquoi on aime ?
Pour le lien fait entre deux guerres : une qui déchira le monde entier dans les années 1940, l’autre qui confronta un père et son fils pendant toute leur vie.
Celle qui brûle, Paula Hawkins (Sonatine)
Auréolée du succès de La fille du train, Paula Hawkins est de retour avec une nouvelle enquête glaçante. A Londres, un jeune homme est assassiné à bord de sa propre péniche. Carla, sa tante, est dévastée. C’est Myriam, sa voisine, qui a découvert le corps. Et Laura, qui est la dernière à l’avoir vu vivant… Ces trois femmes ne se connaissent pas, mais sont toutes à la croisée des chemins. Injustices, sexisme, agressions, elles sont tour à tour victimes et coupables et vont voir leur monde s’embraser. Ce thriller humain et féministe se dévore comme une histoire hitchkockienne.
Pourquoi on aime ?
Pour l’histoire haletante et le talent de Paula Hawkins. Pour l’histoire engagée et profondément humaine.
Tananarive, Sylvain Vallée et Marck Eacersall (Glénat)
Après une vie bien rangée et sans histoires, un notaire retraité décide de partir à l’aventure pour la toute première fois. A la recherche d’un hypothétique héritier, au volant d’un coupé qui vit aussi son premier voyage, il embarque avec lui un curieux personnage… Pas de doute, ce petit trajet va se transformer en road-trip initiatique. Sylvain Vallée est devenu l’un des plus grands représentants de la ligne claire, ce style de dessin qui a fait les heures de gloire de la BD franco-belge. Il a déjà collaboré avec Marck Eacersall pour la série primée Il était une fois en France. Le duo revient avec une œuvre touchante sur l’avancée en âge et l’apprentissage de la vie, à tous les âges.
Pourquoi on aime ?
Pour la justesse du regard que posent les deux auteurs sur la retraite. Pour la morale qui prouve qu’il n’est jamais trop tard pour vivre une aventure.